Anecdotes sur

Bernard Monday

par ses fils

Jacques Monday et Luc Monday

 

L'anecdote digne de mention dont je me souviens est celle-ci

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Nous étions en voiture et un policier provincial nous "colle", je ne me rappelle plus trop pourquoi (une inspection au hasard des véhicules?) et évidemment Bernard n'aime pas se faire coller devant son fils adolescent quelle qu'en soit la raison.Il y a échange entre le policier et lui, et on s'aperçoit que le poste de police qui utilise un système radio pour la communication entre ses membres n'a pas son permis fédéral d'exercice. Bernard lui souligne gentiment qu'il est inspecteur à cet effet et lui mentionne quelles peuvent être les amendes encourues quand c'est ainsi.

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Le tout fut réglé civilement et Bernard de ...sourire.

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Voilà

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Jacques Monday

Février 2015

 

 

Souvenirs du temps où j’allais faire mes devoirs

au bureau de mon père

 

Il faut quand même mettre en contexte ce qui suit. Je commençais mes études secondaires en 1961 (à 11 ans) au Collège Ste-Marie sur la rue Bleury juste en face du bureau de papa. Il lui arrivait donc de m’offrir de me déposer au collège le matin … à 7 :00 heures quand ça m’adonnait.

 

Mon père préférait arriver tôt au travail le matin  1) pour éviter les bouchons de circulation  et   2) pour pouvoir faire ses paperasses, concentré et tranquille sans être dérangé par des clients, des collègues ou le train-train quotidien normal d’un bureau.

 

Alors ces matins-là j’avais du temps à tuer avant que le collège ne commence à ouvrir ses portes donc, j’étudiais, j’observais, j’examinais attentivement tout autour de moi et je posais des questions auxquelles mon père s’empressait toujours de répondre. Je pense qu’il aimait beaucoup son travail.

 

Premier souvenir : le coffre-fort du bureau

C’était le premier que je voyais, un monstre, pour y mettre quoi? La petite caisse, et des papiers qu’il fallait protéger du feu. Mon père tenait la combinaison de la serrure qu’il changeait parfois, dans un calepin de poche … en code inuktitut. Il avait appris ces signes d'écriture lors de missions en Baie d’Hudson.

 

Deuxième souvenir : l’intercom en morse

Dans toutes les sections du bureau, mon père et ses collègues avaient passé des fils et installé des clefs de morse pour communiquer entre eux sans avoir à se déplacer ou à crier. Chaque collègue avait « son appel » personnel et encore là des codes abrégés pour usage rapide. Ça leur permettait d’être discrets entre eux et de bien se marrer parfois aux dépends des non-initiés en particulier les secrétaires.

 

Troisième souvenir : le monsieur aux doigts amputés de deux phalanges

Un des collègues de mon père dont j’ai oublié le nom, avait perdu tous ses doigts sauf les pouces pendant la guerre. Je trouvais ce genre de « blessure de guerre » plutôt étrange jusqu’à ce que mon père m’explique.

 

Ce monsieur avait été opérateur de radio dans les bombardiers (Lancasters je crois) qui n’étaient évidemment ni chauffés ni pressurisés. Pour éviter la DCA le pilote avait dû amorcer une ascension rapide à haute altitude et l’opérateur de TSF avait manqué d’oxygène. Il s’était évanoui sans remettre ses moufles : ses doigts avaient subi des engelures si sévères qu’ils durent être amputés.

 

Voilà les souvenirs d’un gamin de 11 ans qui posait beaucoup de questions.

 

Luc Monday

Février 2015

Anecdotes on

Bernard Monday

by his sons

Jacques Monday and Luc Monday

 

Here is the anecdote worth mentioning that I remember

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We were driving and a provincial police officer pulled us over. I do not remember why (random inspection of vehicles ?). Bernard does not like being pulled over in the present of his teenage son, no matter the reason. During the exchange between him and the police officer, it is noted that the radiocommunication system used by the police is lacking a valid federal licence. Bernard points out gently to the police officer that he is a Radio Inspector and he mentions what are the penalties incurred for unlicensed radio systems.

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The whole matter was settled civilly and Bernard.... had a smile.

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There it is.

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Jacques Monday

February 2015

 

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Souvenirs of the time when I went to my father's office

to do my homework

 

I will start by putting into context the following. I started high school in 1961 (at age 11) at Collège Ste-Marie on Bleury Street right in front of dad's office. So my dad used to drop me off at the college in the morning ... at 7 AM when it was convenient to me.

My father preferred to arrive at work early in the morning: 1) to avoid traffic jams and 2) to do his paperwork while the office was quiet, allowing him to focus without being disturbed by clients, colleagues or normal daily office routine.

So those mornings I had time to kill before the college open its doors so while studying in my dad's office, I watched and carefully observed all around me, asking questions to which my father was always eager to answer. I think he loved his work.

First memory: The Office Safe
It was the first safe I saw. Aa monster. But to put what in it? Petty cash, and papers which had to be protected from fire. My father, who changed the lock combination from time to time, kept the lock combination in a pocket notebook ... in Inuktitut code. He had learned the written symbols while on missions in Hudson Bay.

Second memory: Intercom Morse
Throughout the office, my father and his colleagues had installed wires and morse keys to communicate in morse between themselves without having to move or scream. Each colleague had "his call sign" and short codes for quick use. It allowed them to be discreet while communicating between themselves and sometimes have a laugh at the expense of the uninitiated staff, especially the secretaries.

Third memory: The Man with the Fingers Amputated of two Phalanges
A colleague of my father which I forgot the name, had lost all his fingers except the thumbs during the war. I found this kind of "war injury" rather strange until my father explained to me.

This gentleman had been a Radio Operator in bombers (Lancasters I think) which were obviously neither heated nor pressurized. To avoid anti aircraft fire, the pilot had to begin a rapid ascent to high altitude and the wireless operator had run out of oxygen. He had passed out without wearing his mittens: his fingers had suffered severe frostbite and had to be amputated.

These are the memories of an 11-year old boy who asked many questions.

 

Luc Monday

February 2015

 

 

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La page de Bernard Monday

Anecdotes de René Cyr sur Bernard Monday

L'album photo de Bernard Monday