Gestion du spectre  -  Du début aux années 1990

by Laval Desbiens

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Les bâtisseurs et les dirigeants des premières années

 

Harold Edgar Walsh

 

William Elliot Connelly

 

Horace Merriman

 

Charles J. Acton

 

James William (Bill) Bain

 

C. Mornington Brant

 

William A. Caton

 

William J. " Bill " Wilson

 

E.D. (Dave) Hayman

 

Une autre photo de

E.D. (Dave) Hayman

 

 

 

 

 

 

Début des années 20, au Ministère de la Marine et des Pêcheries

 

Alexander Johnston est sous-ministre jusqu'au 31 décembre 1931.

 

Il est celui qui, à ce que certains racontent, aurait reçu Marconi à North Sydney et qui l'aurait convaincu de s'établir au Canada en lui garantissant l'aide du gouvernement canadien.

Le 6 novembre 1931, suite à une plainte d'un sans-filiste du Nouveau Brunswick à l'effet que les Canadiens souffraient de discrimination à l'emploi à la Direction de la Radio, le sous-ministre Johnson fait rapport au PM Bennett et révèle que 22 employés sur 79 au bureau principal sont originaires de l'extérieur du Canada alors que 131 sur 303 sont de même en régions. Il ajoute qu'il était jusqu'alors difficile de trouver des sans-filistes entraînés mais que la situation était en voie de se normaliser.

 

Cecil Doutre , surintendant des stations gouvernementales sans-fil

 

Après avoir eu plusieurs postes au sein de la Division et des différents ministères responsable du spectre des fréquences radio, par exemple, Surintendant pour la "Dominion Government Wireless Stations à Prince Rupert et ensuite, superintendant du "Canadian Government Radiotelegraphic Service" à Ottawa.

 

Charles P. Edwards est nommé à la tête de la Direction du radio-télégraphe. Il est demeuré jusqu'en 1936 alors qu'il devint le Chef des Services de l'Air au Ministère des Transports. Il fut sous-ministre aux Transports de 1941 jusqu'à sa retraite en 1951. Né en 1885, il était venu d'Angleterre au Canada en tant qu'employé de Marconi pour installer les stations côtières de Camperdown et de l'île de Sable.

 

H.E.A. Hawken, un fonctionnaire de carrière, avec expérience en navigation, était assistant sous-ministre.

 

Walter A.Rush, ancien de Marconi, assistant de C.P.Edwards, surintendant du Service à compter de 1919 et contrôleur au Ministère des Transports jusque vers les années de la 2 guerre.

 

Un écossais, ancien de Marconi, dans les années 20, Donald Manson, était inspecteur senior de la Direction. Par la suite promu Chef-inspecteur, il fut secrétaire pour la Commission Royale Aird pour ensuite accéder à la gérance générale de Radio Canada.

 

G.C.W. Browne, né en Irlande en 1889, un sans-filiste de navire pendant la première guerre et ensuite instructeur de sans-fil au bureau principal, il a été nommé inspecteur de radio en 1922 et inspecteur senior en 1926 en remplaçant Donald Manson.Il a poursuivi sa carrière de fonctionnaire au Ministère des Transports et y était toujours dans les années 50, toujours avec la réglementation.

 

E.J.Haughton était surintendant de la Division du Pacifique et Alex Sutherland, surintendant de la Division de l'Atlantique après 1926.

 

Après la guerre

 

Il y avait eu ré-organisation et la Division Radio faisait maintenant partie de la Direction des Services de l'Air, dirigé par A.T. Cowley.

 

Les bureaux de la Direction et de la Division étaient situés à l'Édifice temporaire No. 3 sur la rue Wellington à Ottawa.

 

La Division était formé de plusieurs groupes de travail.

 

A.N Fraser responsable de toute la communication maritime. Son groupe voyait aux communications HF navire/terre, à celles avec les stations de la Compagnie de la Baie d'Hudson et celles dans le détroit d'Hudson, incluant Coppermine, dans les Territoires du Nord-Ouest, ainsi qu'un bon nombre d'autres stations de la GRC, de la HBC et de Santé et Bien-Être.

Il avait également la responsabilité administrative de la Salle d'essai (Radio Test Room) au 683 Wellington , une belle bâtisse qui fut pendant un temps entrepôt d'épicerie. On y logeait l'atelier pour tous les groupes de la Division Radio sauf celui de la Radiodiffusion qui avait un petit atelier à la nouvelle station de contrôle des émissions installée sur la Ferme expérimentale, entre la rue Merivale et l'avenue Fisher à Ottawa.

 

H.E.Walsh responsable de toute les communications aéronautiques incluant les facilités de communications avec les aéronefs sur les routes aériennes trans-atlantique vers l'Europe.  Plusieurs stations fixes de ce groupe étaient également chargées d'effectuer et de transmettre les observations météorologiques à la Division concernée pour la préparation des prévisions.

 

W.E.Connelly était responsable de l'aspect financier, revenus et contrats pour la communication maritime.Son groupe administrait les contrats avec la compagnie Canadian Marconi pour l'exploitation des stations côtières le long du Fleuve St-Laurent et sur les Grands Lacs. Les politiques concernant les communications téléphoniques et télégraphiques internationales étaient également de la responsabilité de ce groupe.

 

J.W. (Bill) Bain quant à lui était responsable de la réglementation de la radiodiffusion ainsi que des rapports avec la F.C.C. américaine relativement à la radiodiffusion.

Le service et l'exploitation des stations de contrôle des émissions était de son ressort. Ce groupe exploitait un certain nombre de stations de sondage de l'ionosphère pour le compte de la Commission de la Recherche de Défense ( DRB).

 

H.O Merriman - responsable de la suppression du brouillage par induction , principalement le brouillage à la réception de la radiodiffusion. ( Horace Merriman a été le premier, en compagnie d'un Anglais du nom de Lionel Guest, à faire un enregistrement électrique commercial, le 11 novembre 1920 à la cérémonie du "Soldat inconnu" à l'abbaye de Westminster.)

Les premiers efforts de la Direction pour bien renseigner lu public usager sur les façons de solutionner le brouillage ont été son oeuvre en 1925 et par la suite..

 

C.J. Acton fut responsable de l'autorisation des stations sauf la radiodiffusion, des examens et de la certifications des candidats opérateur de radio, l'inspection de toues les stations.

 

Les relations avec l'Union Internationale des Télécommunication étaient également de sa responsabilité de même que la coordination des fréquences et les accords bi-latéraux avec les États-Unis.

 

À la fin de la 2ième guerre et au début des années 50, il y avait autour de 8,000 stations radio autorisées au Canada. Ce nombre augmentant de façon exponentielle, il est devenu nécessaire de ré-organiser la Division.

 

Un nouveau groupe, celui de la Réglementation de la Radio, regroupa les sous-sections de l'international, des politiques et de l' autorisation, de la radiodiffusion et mesures, de la suppression du brouillage par induction, de l'inspection et de la mise en application des règlements.

 

En 1954, C.Mornington Brant devint Chef de la Division de la réglementation qui fut organisée au modèle d'un service similaire à la General Post Office du Royaume-Uni.


En furent les dirigeants:

 

W.A. (Bill) Caton chef - autorisation, inspection et applications

 

C.J. (Charlie) Acton - chef - International et politiques

Wilbur B. Smith - chef - ingénierie et techniques

 

Quelques années plus tard, W.J. (Bill) Wilson devint Directeur général, Réglementation des Télécommunications.

 

L'information du public

 

Un public bien informé a toujours été un des soucis des gestionnaire du spectre des fréquences et ce, même à la naissance du service.

 

Dans les premières années de la radio, les récepteurs étaient souvent de fabrication maison et la réception était difficile. Pour aider les gens, il y avait des chroniques "techniques" dans beaucoup de journaux et sur bon nombre de postes de radio. On y donnait plans, trucs de construction, adresses où se procurer les pièces et autres instructions.

 

À Ottawa, E.J. (Dave) Hayman, électricien senior et responsable de l'Atelier naval d'essai avait une telle chronique laquelle était reprise dans un journal local sous la rubrique " Radio Department ".

( noter que l'atelier naval est l'ancêtre du Laboratoire de la réglementation sur l'avenue Clyde.)

Le 29 avril 1922, on titrait dans le journal " Station OA speaking " < OA > étant l'indicatif d'appel de la station, et on pouvait y lire :

 

" La chronique de samedi prochain contiendra des plans complet pour bâtir un appareil de radio au prix de 10 à 15 dollars. Des instructions minutieuses seront fournies avec des illustrations qui pourront être aisément comprises par l'amateur. Surveillez la chose et dîtes-le à vos amis. " (Traduction)

P.S Beaucoup d'autres ont travaillé à bien informer le public, une recherche plus poussée pourrait nous en faire connaître certains.

Sources:

1. Radio Communication in Canada, Sharon A.Babaian, MNST

2. Une compilation de W.J. Wilson

3. David Hayman

E.D. Hayman à son atelier naval à Ottawa