2000
Spectrum Management:
Silent Heroes
By Giovanni G. Turla
Technology advances at an
ever-accelerating pace, improving our quality of life. But how aware are we of
the factors that make this possible? For instance, how do millions of cell phone
users, located in a given area, speak to one another without experiencing any
interference? Fortunately, the people at Spectrum Management have already solved
such problems.
In the age of
telecommunications, the complexity of operating a cellular phone or any wireless
communications device is usually overlooked by public users. We have all seen
cell phones (analog or digital), short range personal communication devices,
two-way radios and emergency service communication systems. All these devices
are based on the same principles: the broadcast and reception of microwaves that
are picked up and passed on via radio towers. The trick is keeping the millions
of frequencies from interfering with one another.
Recently I
spent an afternoon with Hubert Pambrun, Director of the Eastern Ontario District
of Radio Frequency Spectrum Management, and Guy Roy, Spectrum Manager for the
Eastern Ontario District. Together they took me on a tour of their facilities
where stray frequencies are monitored and, if possible, tracked. From a room
filled with unidentifiable high-tech equipment, maps of the province, and a
multitude of phones, Hubert and Guy both explained their branch’s silent, yet
extremely important, role.
"We are Spectrum
Management’s first point of contact with the public," said Hubert. "We provide
technical guidance to radio licence applicants, seek stray signals which
interfere with other broadband services, and trace illegal radio stations."
Spectrum Management’s
role, which involves using state-of-the-art technology to listen in on
conversations, is reminiscent of a James Bond film. Hubert explains it
differently: "Our mandate is not to monitor the content of conversations. We
look for reported interferences using DF (direction finder) towers and if we
have to, we listen to communications for mention of a location so that we can
track down where the interference is originating from."
Often the source of interference is unintentional, largely due to mechanical
breakdown or human error, such as leaving a two-way radio in the talk mode.
These problems intensify when the population density increases. "Toronto and the
Golden Horseshoe continually offer a challenge to our Toronto district office,"
said Hubert. "Of the 24 district offices in Canada, Toronto is the busiest. But
that is what happens when a third of the total population lives in one area."
Spectrum Management
employees locate a reported interference thanks to towers scattered throughout
eastern Ontario.
Three towers within the Ottawa and Hull city limits
are used to seek signals in these cities. The three towers are located to the
north, east, and west of the cities, where they are used to triangulate the
position of an interfering signal.
Spectrum Management's
specially equipped car. |
The height of a tower is
a key factor in ensuring a mission’s success. "In this business, height is
everything," said Guy. "Look around at buildings in the city. Towers are placed
as highly as possible." Because of this criteria, Spectrum Management has towers
located on high plateaus throughout the district.
Most of the time a
computer can provide an exact location within the two cities. However, in rural
areas the towers have difficulty locating their target and a specially outfitted
vehicle must be sent to establish a specific position.
"We have towers in rural
areas, which can provide us with the direction of signals but there are times
when we must send somebody out to find the signal’s exact position," said
Hubert. "The towers are great guides, acting like a compass. Without them we
might drive 10 or 15 miles in the wrong direction before we determine it’s the
wrong direction."
The vehicles used for
these operations are not your typical automobiles. Fully outfitted with
communications equipment, a spectrum car can cost between $70 000 and $80 000.
The front passenger seat is removed to accommodate the massive electronic
receiver, a Global Positioning System (GPS), a mobile DF system that is used to
track the signal's direction, among other electronic equipment. But the visual
clues to the car’s uniqueness are the antennas mounted all over the exterior of
the car.
I was taken for a
demonstration ride around Ottawa.
Immediately, we tuned in and listened to local frequencies as our DF system
indicated where we should drive. It was very amusing to watch the blank stares
of passers-by as we drove back to the office.
The work of Spectrum
Management is invaluable and largely under-appreciated. Their steady work on
radio interference keeps Canadian telecommunications running smoothly. They
protect our signals from our American neighbours, which is a challenge when the
majority of Canada’s
population is nestled against the border. Their work is an impressive feat of
technological know-how and team work.
2000
Les héros
méconnus de la Gestion du spectre
Giovanni G. Turla
La technologie progresse plus vite
que jamais et elle améliore notre qualité de vie. Mais que savons-nous des
éléments qui rendent cela possible? Par exemple, comment les millions
d’utilisateurs de téléphone cellulaire qui se trouvent dans une région donnée
peuvent-ils communiquer entre eux sans que la communication soit brouillée? Fort
heureusement, l’équipe de la Gestion du spectre a déjà résolu ce type de
problème.
Les utilisateurs sous-estiment généralement la
complexité du fonctionnement d’un téléphone cellulaire ou de tout autre
dispositif de communication sans fil. Nous avons tous vu des téléphones
cellulaires (analogiques ou numériques), des dispositifs de communication
personnelle de faible portée, des postes portatifs émetteurs-récepteurs et des
systèmes de communication de services d’urgence. Ces dispositifs reposent tous
sur les mêmes principes : l’émission et la réception de micro-ondes captées et
transmises au moyen de tours radio. La difficulté consiste à empêcher les
millions de fréquences de se brouiller.
J’ai récemment passé un après-midi avec
Hubert Pambrun, directeur du District de l’Est de l’Ontario de la Gestion du
spectre, et Guy Roy, gestionnaire du spectre pour le même district. Ils m’ont
offert une visite guidée des installations de surveillance et de repérage des
parasites. En montrant une salle remplie de matériel de haute technologie
mystérieux, de cartes de la province et d’une multitude de téléphones, Hubert et
Guy m’ont expliqué le rôle effacé mais combien utile que joue leur direction
générale.
« À la Gestion du spectre, nous sommes le premier
point de contact avec le public, explique Hubert. Nous donnons des conseils
techniques aux requérants de licences radio, nous détectons les signaux qui
brouillent les autres services sur large bande et nous repérons les stations
radio illégales. »
Le rôle de la Gestion du spectre, qui utilise à
grande échelle une technologie de pointe pour écouter les conversations, n’est
pas sans rappeler certaines scènes des films de James Bond, mais Hubert propose
une explication bien différente : « Notre mandat ne consiste pas à épier le
contenu des conversations. Au moyen des tours de radiogoniométrie, nous
cherchons les brouillages signalés. Si nous repérons un brouillage, nous
écoutons au besoin les communications afin de savoir d’où il provient. »
Souvent involontaire, le brouillage est la
plupart du temps attribuable à une défaillance technique ou à une erreur humaine,
par exemple, lorsqu’un utilisateur laisse un poste portatif émetteur-récepteur
en mode conversation. Ces problèmes sont directement proportionnels à la densité
démographique. « Toronto et le Golden Horseshoe présentent constamment un défi
pour le bureau du District de Toronto, précise Hubert. C’est le plus occupé des
24 bureaux de district du pays. Mais il ne faut pas oublier que le tiers de la
population vit dans le même secteur. »
Grâce aux tours disséminées dans l’est de
l’Ontario, les employés de la Gestion du spectre repèrent les brouillages
signalés. Dans la région d' Ottawa-Hull, ils disposent de trois tours pour
repérer les signaux, soit au nord, à l'est et à l'ouest de la région. Elles
servent à trianguler la position d’un signal brouilleur.
La voiture spécialement
équipée de la Gestion du spectre
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Le succès d’une mission varie en fonction de la
hauteur des tours : « Dans notre domaine, le plus important, c’est la hauteur
des tours, affirme Guy. Jetez un coup d’œil aux édifices en milieu urbain et
vous verrez que les tours sont placées le plus haut possible. » C’est pourquoi
la Gestion du spectre a installé les tours sur les hauts plateaux dans tout le
district.
La plupart du temps, un ordinateur peut indiquer
un emplacement exact à l’intérieur de la région. Toutefois, en région rurale,
les tours ont de la difficulté à localiser leur cible et l’on doit alors
utiliser un véhicule muni de matériel spécial pour établir une position précise.
« Dans les régions rurales, les tours peuvent
nous donner l’orientation des signaux, ajoute Hubert, mais il faut parfois
envoyer quelqu’un trouver leur position exacte. Les tours sont des guides utiles,
qu’on peut comparer à une boussole. Sans elles, nous pourrions rouler dans la
mauvaise direction sur 15 ou 20 kilomètres avant de nous apercevoir que nous
faisons fausse route. »
Pour ces opérations, la Gestion du spectre
utilise des véhicules spéciaux. Un véhicule de la Gestion du spectre muni du
matériel de communication requis peut coûter entre 70 000 et 80 000 $. On retire
le siège avant du côté du passager pour y loger le matériel électronique
encombrant, par exemple, le récepteur électronique, le système de positionnement
mondial et un système de radiogoniométrie mobile servant à repérer l’orientation
des signaux. Toutefois, les antennes fixées sur toute la surface extérieure du
véhicule constituent sans contredit l’élément qui le distingue le plus des
autres voitures!
Mes guides m’ont emmené faire un tour dans la
région, histoire de me faire une petite démonstration. Dès le départ, nous nous
sommes branchés et nous avons écouté les fréquences locales pendant que notre
système de radiogoniométrie nous indiquait où aller. L’air interloqué des
passants qui observaient le véhicule pendant le trajet de retour au bureau était
particulièrement cocasse.
La Gestion du spectre joue un rôle précieux qui
n’est pas reconnu à sa juste valeur. C’est grâce aux efforts incessants de cette
équipe que les télécommunications fonctionnent bien au Canada. Elle protège nos
signaux contre l’invasion de nos voisins américains, ce qui constitue un
véritable tour de force compte tenu que la population canadienne est en majorité
située près de la frontière. Les services impressionnants assurés par la Gestion
du spectre, qui relèvent de la prouesse, s’appuient sur le savoir-faire
technologique et le travail d’équipe.
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